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Chemin catho ? Chemin d'histoire ?

L'anti-mythes de Compostelle

"Les préjugés sont les barreaux de nos prisons"

Extrait du livre "Guide pratique de randonnée vers Compostelle et Soi" de Jacques Pézier

L'histoire du chemin

Le chemin de Compostelle fait bien référence au pèlerinage de Saint-Jacques, l’un des premiers apôtres du Christ dont la dépouille se trouverait à Compostelle.

Une controverse s’est installée entre les historiens sur la réalité de sa prédication en Espagne et de sa sépulture en Galice, « identifiée » au IXe siècle.

La nouvelle de la « découverte » des reliques se répand  très vite. Elle survient à un moment crucial de l’histoire espagnole : celle de la Reconquista des royaumes musulmans de la péninsule Ibérique par les souverains chrétiens. Ces derniers ont besoin de fortifier leur pouvoir avec un Saint défenseur de la chrétienté.

C’est ainsi que Saint-Jacques deviendra malheureusement Saint-Jacques Matamore, celui qui tue les Maures, protecteur de l’Espagne et célébré jadis comme tel.

Ornement dans l'église de Saint-Jacques de Compostelle
Randonneurs sur le Chemin de Compostelle

Chemin de pèlerinage

La large diffusion du culte de Saint-Jacques a généré une vénération soutenue.

Le pèlerinage atteint son apogée autour du XIIIe siècle. À cette époque, 200 000 à 500 000 de pèlerins parcourent le chemin chaque année dans les deux sens.

Il décline ensuite lentement du fait de la peste, des troubles politiques et des guerres, des controverses religieuses ou philosophiques jusqu’à quasi disparaître au XXe siècle.

Le chemin renaît de ses cendres dans les années 90 avec le soutien de la papauté. Le retour à la nature, la multiplication des GR et des centres d’hébergement plus confortables généralisent l’accès du chemin à un public de marcheurs.

 

De nombreuses publications, plusieurs films et des émissions télé popularisent le chemin.

Chemin spirituel, sportif ou culturel 

Si le pèlerinage reste religieux, le chemin devient plus spirituel, laïc, sportif et culturel avec un public qui s’internationalise. Sur le chemin, aux pauses ou dans les gîtes, personne ne parle religion.

Des célébrations religieuses ont lieu dans certaines villes pour ceux qui le souhaitent. Les non-pratiquants peuvent y vivre un moment d’émotion millénaire, notamment au Puy-en-Velay, à Conques et à Compostelle.

Expérimenter l’ouverture de la conscience et du cœur par la randonnée constitue le but implicite de mes stages et du livre.

C'est ce que j’appelle la spiritualité laïque et existentielle.

 

  • Elle est en dehors de toute religion sans être pour autant antireligieuse.

  • Elle consiste à accueillir les enseignements du chemin pour en tirer profit, à ouvrir sa conscience pour aimer ce qui est.

  • Elle ne nécessite aucune croyance. Chacun est libre d’adosser ou non ses propres convictions avec cette pratique.

Couché de soleil sur le Chemin de Compostelle
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