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La genèse du livre

Paris, Boulevard de la République, sous un soleil de plomb. Comme chaque jeudi, je me rends à ma séance de thérapie psychocorporelle. Je marche vivement pour être ponctuel. La canicule embrase le macadam. La touffeur sourd du noir de l’enrobé. Je me rapproche des arbres d’alignement pour cheminer au frais. Je n’ai plus l’âge d’arriver en nage.

 

Je suis surpris qu’inopinément, des jardiniers s’échinent à bêcher au pied des frondaisons. La terre sèche, endurcie et blême, se refuse à la pelle comme anxieuse de s’ouvrir. Quel est leur but ? Faire prendre l’air à la terre ? L’ordonner en massifs ?

 

Je n’ose pas interpeller ces laboureurs urbains. Le temps est l’alibi de mon forfait intime. À Paris, parler à un inconnu est vite ressenti comme une agression tant les sollicitations indésirables y sont nombreuses. Mais c’est mon vieux fond de timidité qui m’enjoint de baisser la tête et de passer mon chemin.

Paris, place de la République
Paysage sur le Chemin de Compostelle, par Jacques Pézier

Arrivé à destination, je me sens un peu coupable : « Qu’aurais-je fait sur le chemin de Compostelle où je me sens si ouvert et détendu ? Je me serais arrêté et j’aurais échangé avec eux. C’eût été une occasion de plus de nourrir une rencontre ! ».

 

Pourquoi ne l’ai-je pas fait ? Comme souvent, je n’ai pas laissé assez de temps au temps. Dominé par ma nature, je n’ai pas osé la dépasser pour créer une relation même fugitive avec des inconnus.

Je me suis alors posé les questions suivantes : Si je me sens aussi bien sur le chemin de Compostelle, pourquoi ne le serais-je pas autant chez moi ? Pourquoi ne pas en reproduire dans ma vie quotidienne tous les bienfaits ?

 

J’ai donc décidé, autant que possible, de me comporter chaque jour à Paris comme je le ferais sur le chemin, en appliquant les préceptes qu’il nous enseigne. Pour moi, le chemin de terre est ainsi devenu un chemin de vie.

 

La semaine suivante, je pars plus tôt à mon rendez-vous. Je retrouve les jardiniers, tout étonnés qu’un passant les interpellent. Ils m’apprennent volontiers qu’ils créent des massifs d’arbustes au pied des arbres pour y garder davantage d’humidité et de fraîcheur. Quelle bonne idée ! Je les remercie pour leur travail difficile autant que bénéfique à tous.

Suite à cet épisode et dans le cadre des groupes que j’accompagne, je me suis efforcé d’identifier les bienfaits du chemin de Compostelle. J’ai cherché la meilleure manière de les vivre au quotidien. L’objectif est de pouvoir les entretenir et les amplifier dans la durée pour être au mieux de son bien-être chaque jour de sa vie. 

C'est cette "Voie du Chemin" que je vous propose de découvrir dans mon livre et au cours de stages de randonnée que j'anime sur le chemin de Compostelle.

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