Choisir son itinéraire

Félicis Jacques Pézier
20 août
3 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 sept.

Pour vous préparer, retrouvez également de nombreux conseils dans le livre "Chemin de terre, chemin de vie"

En France

Les Français et beaucoup d’Européens viennent principalement du Puy-en-Velay (GR 65), qui est la voie la plus mythique (1 500 km). Elle est mieux documentée et conserve de nombreux vestiges des anciens temps. L’offre d’hébergements y est généreuse. Plusieurs tronçons figurent au Patrimoine mondial de l’humanité. Son parcours est truffé de spécialités culinaires : lentilles du Puy, aligot et truffade, confit de canard, etc.

Trois autres voies sont plus marginalement fréquentées, bien que très intéressantes également :

Tours, partant de Paris (GR 655, 1 700 km) et Vézelay (GR 654, 1 850 km). Ces deux voies rejoignent celle du Puy à Ostabat avant Saint-Jean-Pied-de-Port.

La voie d’Arles (GR 653, 1 750 km) passe par le col du Somport et rejoint le principal tronçon espagnol à Puente la Reina.

Une quatrième voie est plus récente et méconnue : la voie du piémont pyrénéen partant de Montpellier (1 500 km), partiellement balisée par le GR 78.

Il existe des variantes sur chacune de ces voies, notamment la variante du Célé à Figeac sur la voie du Puy. Des connexions entre les différentes voies et d’autres GR sont possibles de sorte que vous pouvez pratiquement partir de chez vous, comme au moyen-âge.

Certains nouveaux itinéraires commencent à émerger, notamment la voie des chemins bretons au départ de Brest, Morlaix ou Paimpol ou la voie du Mont Saint-Michel.

Ces deux voies convergent à Nantes, avant de rattraper la voie de Tours à Saint-Jean-d’Angély. Vous risquez toutefois de vous y sentir seul un certain temps. L’offre d’hébergement et de ravitaillement peut s’avérer restreinte.

En Espagne

Différents chemins proviennent des différentes provinces. Deux itinéraires s’offrent aux Français :

Le Camino Francés est le plus fréquenté (environ 780 km). Il passe par Burgos et Leon le long de la Meseta, un plateau sans relief et sans arbres très chaud l’été.

Le Camino del Norte (environ 880 km), moins fréquenté, plus frais et plus physique. Il démarre de Bayonne ou d’Irun pour longer la côte nord comme le nom l’indique. Il offre plus d’air et des possibilités de bain de mer. Mais il comporte aussi plus de dénivelés et moins de logements.

Au moins deux autres chemins sont disponibles pour un départ depuis l’Espagne :

Le Camino Primitivo qui part d’Oviédo et qui constituerait le tracé emprunté par les premiers pèlerins (310 km). On peut aussi rejoindre ce chemin à partir de Léon en empruntant le Camino San Salavador, après 144 km de marche. Les dénivelés y sont plus marqués.

La via de la Plata à partir de Séville qui contourne le Portugal (près de 1 000 km). Une variante, le Camino Mozarabe, est constituée de chemins partant de différentes villes d’Andalousie (Malaga, Grenade, Cordoue, Almeria, Jaen). Elle rejoint la via de la Plata à Merida.

Au Portugal, le Camino Portugués part de Lisbonne et traverse Porto pour rejoindre Saint-Jacques après 620 km de marche. C’est le deuxième chemin le plus fréquenté après le Camino Francés.